L’agencement dans les bureaux

Déc 1, 2022 | Architecture commerciale

On retrouve des bureaux dès l’époque médiévale. On les appelait, alors, des « scriptoria » ou « scriptoriums ». Ils sont apparus en même temps que le salariat et étaient, principalement, utilisés dans les monastères. À cette époque, les moines avaient pour mission d’archiver et de retranscrire les écrits datant de l’Antiquité. Le mobilier y était sommaire, les moines devant travailler debout. Ces premiers bureaux n’ont que très peu de choses en commun avec les bureaux que nous connaissons aujourd’hui. L’espace de travail a fortement évolué à travers le temps.

La Renaissance marque le début des premiers bureaux indépendants en dehors des églises. Les professions libérales telles que les comptables, les marchands, les artistes ou les intellectuels investissent les bureaux pour travailler de manière concentrée.

À partir de la fin du XIXème siècle, les activités bureaucratiques des entreprises sont délocalisées des espaces industriels de production.

Le début du XXème siècle voit apparaître les premiers buildings avec ascenseur. L’espace est optimisé au maximum. Les premières chaises à roulettes font également leur apparition dans les bureaux.

C’est dans les années 50 que les designers, architectes et décorateurs vont s’intéresser à l’agencement des bureaux. En effet, très vite, on comprend que l’agencement des bureaux joue un rôle important sur la productivité des salariés et sur leur bien-être. Le mot d’ordre est alors l’ergonomie.

En 1968, le premier open-space fait son apparition. On l’appelle, alors, bureau « cubical ». Les mots d’ordre sont alors : ouverture, efficience, cohésion et esprit d’équipe.

+ Les bases de l’agencement d’un bureau : cotes, organigramme,

Pour concevoir l’aménagement d’un bureau, il convient de réaliser plusieurs études et analyses de zoning. Ils permettront d’élaborer le plan d’implantation pour l’agencement des espaces de travail.

Agencement et cloisonnement

Dans un premier temps, il convient d’étudier l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise pour réaliser les zonings de l’espace. L’objectif est, également, de déterminer les besoins et les contraintes de l’espace et de l’entreprise notamment en ce qui concerne le cloisonnement des bureaux. Une fois ces étapes réalisées, le plan d’implantation définitif pourra être élaboré. Vous pourrez, alors, envisager la répartition des espaces de travail pour l’installation de cloisons de bureau.

Les différents types d’espace dans un bureau

Un bureau se compose de plusieurs types d’espaces dont l’importance varie en fonction des entreprises. Il faudra, donc, déterminer pour chaque entreprise l’emplacement et les dimensions des espaces suivants :

Accueil et banque d’accueil

Salle d’attente

Bureaux de travail personnels

Salle de réunion

Espace détente

Espace café et restauration

Sanitaires

Ergonomie et sécurité des bureaux personnels

L’ergonomie désigne l’étude des conditions de travail et des relations entre l’être humain et la machine. Elle vise l’adaptation d’un environnement de travail (outils, matériel, organisation…) aux besoins de l’utilisateur. (Source : Dictionnaires Le Robert)
Il s’agit donc d’adapter l’environnement de travail à l’usager et non l’inverse.

Pour optimiser l’ergonomie d’un bureau de travail, on peut, dans un premier temps, se poser les questions suivantes :

La hauteur du siège est-elle adaptée à la taille de l’usager et à sa table de travail ? Sinon la hauteur est-elle réglable ?

L’usager est-il dans une position confortable lorsqu’il effectue ses activités ?

La table et le siège de bureau permettent-ils une bonne amplitude de mouvements ?

Prévention des risques

Risques liés aux postures

Les principaux risques musculosquelettiques liées aux postures sont les suivant :

risques liés à l’effort statique, le fait de ne pas bouger ;

risques de tension musculaire du cou et des avant-bras ;

risques liés aux dorsaux ;

– risques liés à la posture penchée en avant pouvant entraîner des contractions du thorax.

Aménagements du siège

Les principaux aménagements à mettre en place en ce qui concerne le siège sont les suivants :

le siège doit assurer un confort d’usage pour l’usager ;

le siège doit également être réglable pour s’adapter à la taille de chaque usager ;

le siège doit permettre une importante amplitude des mouvements.

Risques visuels

Le principal aménagement à mettre en place en ce qui concerne les risques visuels est le suivant :

L’éclairage doit être adapté et suffisant pour éviter les espaces d’ombre.

Risques nerveux

Les principaux aménagements à mettre en place en ce qui concerne les risques nerveux sont les suivants :

vigilance au niveau du rythme de travail ;

vigilance au niveau du bruit dans le bureau ;

vigilance sur le niveau de qualité attendu.

+ Le mobilier type

Le choix du mobilier joue un rôle prépondérant dans l’aménagement d’un bureau. Le bureau se doit d’être un endroit agréable, où les employés se sentent à l’aise, afin d’optimiser leur productivité et de contribuer à leur bien-être. Par conséquent, il est nécessaire de penser aux différents besoins qu’auront les salariés qui y travaillent et d’anticiper ces besoins dans le futur.

Le top 5 du mobilier incontournable dans un bureau

La chaise de bureau
La chaise est de loin le meuble de bureau sur lequel les salariés passeront le plus de temps. C’est pourquoi, elle doit être choisie avec attention. Les mots d’ordre sont : ergonomie, durabilité et confort. Le choix d’une chaise ergonomique est, particulièrement, important pour prévenir les risques musculo-squelettiques évoqués plus haut.
La table de bureau
Les rangements
La banque d’accueil
Les fauteuils de la salle d’attente

 

Les éclairages d’un bureau ont une grande importance. Sont-ils suffisants et adaptés pour la journée et la soirée durant les différentes saisons ? 

 

En effet, un éclairage inadapté comporte plusieurs risques : 

  • Troubles visuels
  • Fatigue nerveuse
  • Risque de blessure

Pour éviter ces troubles, il faut s’assurer que l’éclairage du bureau est suffisant pour éviter les zones d’ombre y compris durant la soirée. 

  • Les obligations du chef d’établissement

Le chef d’établissement doit respecter les dispositions du code du travail. Il doit notamment s’assurer que le niveau d’éclairement soit suffisant, adapté non gênant et qu’il permette de déceler les risques perceptibles par la vue afin d’éviter la fatigue visuelle et les affections de la vue. Il existe des valeurs minimales d’éclairement imposées par le code du travail pour différents types de locaux. Ces valeurs sont citées ci-après. Ces valeurs doivent être respectées en tenant compte de la répartition inégale de la lumière au niveau du plan de travail, aux facteurs entraînant la réduction de l’éclairement dans le temps (tels l’empoussièrement des luminaires) et à la fréquence de l’entretien qui sera effectué.

 

En plus de la réglementation, les recommandations de l’association française de l’éclairage (AFE) et les normes AFNOR servent de guides pour l’éclairage des lieux de travail.

 

  • NF X 35-103 : Principe d’ergonomie visuel applicable à l’éclairage des lieux de travail

 

  • NF EN 12464-1 : Éclairage des lieux de travail qui spécifie toutes les recommandations d’éclairage sur chaque type de lieux de travail

Pour plus de renseignements sur les normes ISO, vous pouvez consulter le site de l’AFNOR, l’association française de normalisation : afnor.org